Lecture à lire : Les Voyages de Jupiter de Ted Simon

Personne n’y croyait…   Eh bien il l’a fait !   Notre blogueur du Siècle a lu un livre !   Et , c’est là où on va rire (ou pleurer), il en a fait la critique…  PAS PLUS TARD QUE CI-DESSOUS !!!   Un plouc qui veut jouer les Naulleau, quoique notre blogueur du siècle quand il y a « eau » dans un nom y'a méfiance…  Sauf que là c’est pas pour se « foutre de la gueule d’une tête de Turc » mais c’est pour dire tout le bien qu’il pense d’un bouquin écrit par un Rosbif (ça c’est original) mais qui habite en Provence (ça c’est pas original) et qui a fait le tour du monde en Triumph 500 Tiger de 1973 à 1977. C’est passionnant, bien écrit (le type était journaliste) et sans langue de bois : il n’est parfois pas tendre avec certaines populations qu’il croise, ses propos pourraient déranger aujourd’hui, façon Tintin au Congo ou boîte de Banania…  Mais il encense également d’autres populations pour l’accueil et l’altruisme exceptionnels qui lui sont réservés. Faudrait toujours faire un effort pour ne pas retenir uniquement le négatif comme on sait si bien le faire chez nous. Il est Anglais ne l’oublions pas et ne cherche pas systématiquement midi à 14 heures... Son parcours est parsemé de rencontres, mauvaises et bonnes comme celle de Bruno, un Français qui fait la Cordillère des Andes en 4L.  Ensemble ils feront un bout de chemin. Pendant ce temps là, la Triumph tient le coup, résiste aux chutes, aux petites pannes et fait partie intégrante du livre, comme le serait une personne en chair et en os. Bref avec ce bouquin on part en voyage avec l’auteur sans se fatiguer et sans brûler une goutte d’essence… Que vous rouliez en moto ou pas, le récit de Ted vous passionnera au point de le relire dans la foulée une deuxième fois. Mauvaise nouvelle, son bouquin fait plus de 400 pages : pour les moins de 50 ans, si vous le commencez maintenant il sera fini pour la retraite, pour les plus de 50 ans, faîtes vous enterrer avec…

...

Voici un extrait du livre plutôt destiné aux mécanos. Au risque de rebuter les autres, je prends quand même le risque de le publier tout en insistant sur le fait que le contenu du livre ne repose pas que sur des bruits de moteur… En fait ces instants d’intimité avec la mécanique sont assez rares, ils rappellent seulement au lecteur que Ted fait un tour du monde par des chemins d’écoliers (et même de bourricots) avec une moto dont la conception originelle remonte à 1937 même si la sienne est contemporaine à son voyage (la 500 Tiger 100 a été produite de 1970 à 1973) :

« Un rythme complexe s’est instauré en roulant, fait d’innombrables pulsations simultanées (note du blogueur : ben oui, les vibrations quoi !). En premier lieu, il y a le moteur et son mélange subtil de bruits, les quatre-vingt explosions par seconde, les cames sur les poussoirs de soupapes et les tiges-poussoirs sur les culbuteurs, les culbuteurs sur les soupapes, et les soupapes sur les assiettes de cylindre, les coussinets à billes qui tournent sur eux-mêmes, les roues dentées qui s’engrènent et clapotes dans l’huile, les pompes qui fonctionnent, les gaz qui s’échappent en sifflant, les chaînes qui s’accrochent aux pignons – toute une frénésie de métal en mouvement qui paraît ne plus pouvoir durer plus d’une minute et qui devra pourtant continuer pendant des milliers d’heures pour m’emmener autour du Monde avant de me ramener à la maison… » Ne manque à cette description que le son ! 

...

...

Retenons quand même que Ted Simon a été l’invité de Bernard Pivot dans l’émission « Apostrophe ». Il est venu quelques années après « faire » la Vallée de la Loire et ses Châteaux en BMW (je l’ai en photo devant le Château de Rigny Ussé). Sa Triumph est aujourd’hui exposée dans un Musée anglais. Notons qu’à son retour Triumph lui a offert une moto neuve qu’il a cassée en France dans un accident de la route…